L'affaire LAFARGE évoquée à la Forge de Savignac-Lédrier

Vendredi 17 septembre, en avant-goût des Journées du patrimoine, la corrézienne Chantal Sobiéniak fera une conférence sur l'ouvrage qu'elle vient d'écrire "Rebondissements dans l'affaire Lafarge", à 20 h 30, dans la salle d'accueil de la Forge de Savignac-Lédrier.

De quoi s'agit-il ?

En 1817, la famille Lafarge installe une forge à proximité de l’ancienne abbaye du Glandier près de Beyssac en Corrèze.. En 1839, Charles Pouch-Lafarge meurt de façon brutale. Sa femme, Marie Capelle, est accusée de l’avoir empoisonné. Elle est condamnée aux travaux forcés à perpétuité.  Cette « affaire Lafarge » demeure aujourd'hui l'une des plus grandes énigmes de l'histoire judiciaire.

Marie Capelle était-elle coupable ou innocente ? Chantal Sobiéniak, dans son ouvrage, ne prétend pas rouvrir l'épais dossier, du moins pas directement. Il met en lumière une étrange coïncidence. Vingt-quatre ans plus tôt, en cette fin d'été 1816, en ce même pays de Vigeois, un jeune marchand prospère, Jacques Bonnel, meurt entouré des siens. Quelques jours plus tard, sa dépouille est exhumée à la faveur de la nuit et son corps, coupé en morceaux, est retrouvé dans les latrines d'une maison inoccupée appartenant à... Jean-Baptiste et Adélaïde, les parents de Charles Pouch-Lafarge ! Deux affaires sordides, deux procès. Et toujours la famille Lafarge, ses relations avec les notables et, curieusement, les mêmes témoins déposant en sa faveur. La découverte par Chantal Sobieniak de cette première affaire Bonnet, volontairement occultée pendant près de deux siècles, éclaire d'un jour nouveau la célèbre affaire Lafarge et particulièrement le rôle joué à la tête du clan par Adélaïde Pouch-Lafarge, redoutable manipulatrice.

Rappel : les extérieurs du château seront accessibles samedi 18 et dimanche 19 gratuitement. Quant à la Forge, visites libres ou guidées.